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Monuments et Patrimoine

Mairie – Les Angles

Monuments historiques de la commune des Angles

Les monuments et le patrimoine de la commune font son histoire. Plongez dans les évènements historiques et l’architecture de ces monuments communaux qui font la fierté des Angles.

LES FONTAINES
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Fontaine rue du Coucout

La commune installa 9 fontaines au début XXe siècle. Ces dernières sont devenues des monuments emblématiques du village.

Les fontaines du village, représentaient alors pour les générations précédentes un équipement essentiel.
Installées au début du XXe siècle, leur répartition raisonnée devait répondre aux besoins de tous les habitants. Puisque les réseaux d’adduction n’existaient pas, les besoins quotidiens en eau imposaient d’aller s’approvisionner aux fontaines.
Les habitants installèrent donc ces fontaines en 1910 pour remplacer des bacs alimentés par canalisations. Constituées par des troncs d’arbres creusés vétustes et fréquemment obturés par le gel, ils décidèrent de les retirer. Aussi, pour financer ces travaux, la commune mis en vente une coupe de bois de la forêt de la « Barancouse ». Cette vente exceptionnelle d’arbres fut le seul moyen de trouver les fonds nécessaires à la réalisation du projet. Des blocs de granit taillés, provenant d’une carrière située dans la montagne, équipèrent les fontaines en tant qu’auges. Mais pour faciliter leur acheminement au village, il fallu imaginer un moyen d’attelage de bœufs et de rouleaux de rondins de bois. Un bac en bois adjoint chaque fontaine rapidement. Cela permis de faire face aux besoins en eau des habitants et du bétail.

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Fontaine Place du Coq d’Or

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Fontaine Place de l’église

 

L’EGLISE SAINT-MICHEL – « LA CATHEDRALE DU CAPCIR »
Monuments

Monument : Eglise Saint-Michel

Chronologie
  • Au Xe siècle, l’on retrouve la première mention connue de l’église de Les Angles : « Sancto Salvatore de Angulis ». Considérée alors comme possession de l’abbaye St Jacques de Jacou, comté du Razès.
  • En 965, le Comte de Cerdagne-Besalù, Seniofred II lègue le monument à l’abbaye de St Michel de Cuxà.
  • Après le XIe siècle, les habitants auraient reconstruit l’église sur une éminence rocheuse appelée « podio anglorum ». Ils abandonnèrent donc l’église située au nord du village actuel. Aujourd’hui, il n’en subsiste que les ruines de l’abside.
  • Au début du XIIe siècle l’archevêque de Narbonne consacre l’autel de l’église et bénit le cimetière du village.
  • A l’origine, les églises du Capcir relevaient de l’autorité épiscopale narbonnaise. Mais à partir de 1318, elles relevèrent de l’évêché d’Alet, et après la Révolution Française, de Perpignan.
  • Au XIXe siècle, l’église fut consacrée. Au même moment, on l’a reconstruit sur le précédent lieu de culte, à Saint-Michel. En raison de ses dimensions et de ses peintures murales, elle porte le surnom de « Cathédrale du Capcir ». Malheureusement, un enduit grisâtre recouvre aujourd’hui ces peintures.
Architecture

En 1853, après le constat de l’état fortement dégradé de l’église et de ses dimensions exiguës, le Conseil de Fabrique décide de rebâtir l’édifice. Le démontage et la reconstruction à l’identique du chœur marquent le début des travaux en 1863. Pour ce faire, il a fallu numéroter « chaque pierre et les remplaç[er] par ordre de numéro dans la nouvelle bâtisse ». En 1864 et 1865, le transept et les deux chapelles latérales sont construits. L’achèvement des travaux suivi en 1866. L’église fut alors rendue au culte. L’église paroissiale actuelle, dédiée à Saint Michel, fut reconstruite à la même période. Elle conserve à l’heure actuelle l’appareil de pierres taillées de l’édifice roman. On peut donc encore observer l’abside, la frise d’arcatures lombardes, les ceintures de dents d’engrenage et la façade.

Sur le plan historique, l’intérêt principal de l’église est la singularité de sa conception. Puisqu’elle intègre un édifice au plan recomposé sur des caractéristiques de style gothique (croisées d’ogives intérieures, contreforts…). Ainsi qu’une façade, un chevet à arcatures et une frise en dents d’engrenage d’époque romane.

L’église Saint-Michel est donc l’unique bâtiment cultuel des Pyrénées-Orientales, fruit des expérimentations architecturales de la seconde moitié du XIXe siècle. Elle illustre ainsi la bataille qui divise les partisans des différentes théories de la restauration.

En extérieur, la disparité de qualité des matériaux et de mise en œuvre signifie à l’observateur averti la différence entre vestiges romans (parements et ornementations de granit taillés) et création du XIXe siècle (parements de moellons enduits). En revanche, la déclinaison de modénatures romanes sur les parties neuves montre une recherche de cohérence esthétique d’ensemble, propre aux restaurateurs de l’époque.

Aujourd’hui l’église Saint-Michel forme un tout cohérent ayant conservé et sauvé des éléments romans qui auraient sans doute disparus. Malheureusement, le poids des années et le climat rude du Capcir ont gravement fragilisé cet édifice, rendant désormais indispensable sa restauration et sa conservation.